Vallourec parie sur le second semestre

Avec un résultat brut d’exploitation (RBE) de 207 millions d’euros au premier trimestre 2025, le groupe Vallourec affiche une baisse limitée de 3 % par rapport au dernier trimestre 2024, mais reste bien au-dessus du seuil des attentes. Le chiffre d’affaires, lui, est quasiment stable à 991 millions d’euros, dans la lignée de la même période l’année précédente.

86 millions d’euros de bénéfice net, une trésorerie nette redevenue positive à 112 millions d’euros, et un dividende annoncé à 1,50 euro par action : autant de signaux que Vallourec entend bien rassurer ses actionnaires avant son assemblée générale prévue le 22 mai 2025. Et ce, malgré un contexte moins porteur sur les marchés de l’énergie, plombés par les doutes autour des niveaux de production de l’OPEP+.

Des performances contrastées selon les segments Tubes et Mines & Forêts

Dans le détail, le segment Tubes accuse le coup sur la rentabilité, notamment en Amérique du Nord. Le RBE chute de 220 à 166 millions d’euros entre le premier trimestre 2024 et 2025. En cause : une baisse de 9 % du prix de vente moyen, partiellement compensée par des volumes en hausse, surtout au Moyen-Orient.

À l’inverse, le segment Mine & Forêts tire son épingle du jeu, avec un RBE qui bondit à 53 millions d’euros, soit +33 % par rapport au trimestre précédent. Une performance portée par une production en forte hausse, 1,6 million de tonnes vendues, et une amélioration de la qualité du minerai extrait.

Les volumes vendus atteignent 314 000 tonnes pour les Tubes, en hausse de 7 % sur un an. Si l’Amérique du Nord reste le principal débouché avec 385 millions d’euros de chiffre d’affaires, c’est surtout en Asie et au Moyen-Orient que les ventes progressent fortement : +75 % pour l’Asie, +20 % pour le Golfe.

Une génération de trésorerie qui rassure les marchés

La discipline financière de Vallourec continue de porter ses fruits. Sur le trimestre, le groupe a généré 104 millions d’euros de trésorerie globale, soit un dixième trimestre consécutif de cash-flow positif. Le flux de trésorerie opérationnel ajusté s’élève à 171 millions d’euros, en recul par rapport à l’an dernier, mais suffisant pour permettre une amélioration nette de la structure financière.

La trésorerie nette s’améliore de 91 millions d’euros par rapport à fin 2024, alors que la dette brute recule à 975 millions d’euros. Le groupe dispose désormais de 1,88 milliard d’euros de liquidité, une position solide saluée par les agences de notation.

Objectif second semestre : livraisons accrues et prix en hausse

Le RBE du deuxième trimestre 2025 est attendu entre 170 et 200 millions d’euros. Un léger retrait par rapport au premier trimestre, mais le cap est clair : tout se joue au second semestre. Selon le PDG Philippe Guillemot, « les performances commerciales solides permettent d’anticiper une amélioration de la rentabilité au cours du second semestre ».

Côté tubes, les livraisons à l’international devraient augmenter grâce à d’importantes commandes déjà enregistrées. Les prix facturés sont orientés à la hausse, tout comme l’efficacité opérationnelle, grâce au plan "New Vallourec". Le RBE par tonne devrait mécaniquement progresser.

Quant au minerai de fer, la production annuelle visée reste fixée à 6 millions de tonnes, mais la rentabilité dépendra des cours mondiaux, encore volatils.

© AbcBourse.com. Tous droits réservés

Vous avez aimé cet article ? Partagez-le avec vos amis avec les boutons ci-dessous.