(CercleFinance.com) - ' Globalement, nous avons touché le point bas en volumes au premier trimestre et notre activité a retrouvé une tendance favorable ', a expliqué ce matin Philippe Crouzet, le président du directoire de Vallourec, dans une interview accordée à La Tribune.

' Nous avons des signaux contrastés selon les régions ', a t-il détaillé au journal, expliquant que ' deux de nos gros moteurs de croissance, les Etats-Unis et le Brésil, sont bien repartis ' et que ' l'Asie va bien aussi (...) il y a peut-être même un risque de surchauffe dans cette région '.

Reste l'Europe où la conjoncture domestique est moins bonne, mais qui constitue aussi pour Vallourec une base d'exportation, a expliqué le dirigeant à La Tribune.

Philippe Crouzet a ensuite indiqué que la récente dévaluation de l'euro face au dollar était une bonne nouvelle pour le fabricant de tubes destinés aux marchés de l'énergie ' car ce que nous produisons en Europe est en bonne partie exporté ', ajoutant même que ' cette dévaluation était nécessaire : à 1,50 dollar pour 1 euro, l'industrie européenne était sur une trajectoire de suicide collectif '.

Tout en estimant qu'aller vers 1,10 dollar pour un euro ' ne serait pas choquant '.

Enfin, concernant la marée noire BP, dans le Golfe du Mexique, Philippe Crouzet a expliqué à La Tribune que les conséquences sont difficiles à analyser à court terme tant que la fuite n'est pas colmatée.

Toutefois, ' à moyen terme, cette catastrophe se traduira sans doute par un durcissement des réglementations et un renforcement des dispositifs de sécurité ', ce qui ' devrait conduire nos clients à relever leurs spécifications techniques et entraîner le marché vers une demande plus premium '.

Un évolution qui devrait donc être plutôt favorable à des acteurs comme Vallourec qui ont de très solides références et un fort axe de recherche & développement, a conclut le dirigeant.

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