Personne ne s’attendait à des feux d’artifice financiers. Pourtant, Teleperformance s’offre une entrée en matière plutôt robuste pour ce premier trimestre 2025. Malgré la perte d’un contrat important dans ses services spécialisés, le géant des centres d’appel a tout de même affiché une croissance de 1,6 % à données comparables, confortant ainsi sa trajectoire annoncée en février.
Avec un chiffre d’affaires consolidé de 2,613 milliards d’euros sur les trois premiers mois de l’année, contre 2,54 milliards l’an dernier, TP démontre une capacité de résilience dans un climat économique encore instable. « Nos performances sont prometteuses, nous nous rapprochons d’une croissance mid-single digit dans nos principaux métiers », a salué Daniel Julien, le directeur général du groupe, dans un communiqué officiel publié ce mercredi.
La dynamique régionale et sectorielle fait la différence
C’est bien du côté des "core services" que le moteur reste allumé. Ces activités historiques progressent de +2,3 % à données comparables, avec une vigueur notable en Europe, au Moyen-Orient, en Inde et en Amérique latine. Ce sont ces régions qui ont porté la croissance, atténuant partiellement le coup d’arrêt provoqué par un contrat non renouvelé.
À l’inverse, les services spécialisés, malgré une hausse affichée de +10,7 % à données publiées, reculent de 2,4 % une fois les effets exceptionnels neutralisés. Un effet d’optique qui traduit une réalité plus contrastée sur ce segment.
En somme, la progression modeste cache une robustesse stratégique : les fondamentaux tiennent, les relais de croissance sont bien identifiés, et l’organisation démontre une forte capacité d’ajustement face aux aléas.
Des objectifs 2025 maintenus, malgré les turbulences
Pas de changement de cap chez Teleperformance. Le groupe confirme ses objectifs de croissance annuelle à données comparables entre +2 % et +4 %, en intégrant déjà les effets négatifs du contrat perdu. L’accent est également mis sur l’amélioration de la rentabilité, avec un objectif de progression de la marge d’EBITA courant entre 0 et +10 points de base.
Autre point fort mis en avant par la direction : la génération de cash-flow net disponible, toujours prévue autour du seuil impressionnant d’1 milliard d’euros, hors éléments non récurrents. Le désendettement figure aussi à l’agenda, avec un ratio d’endettement net sur EBITDA visé à la baisse.
Malgré un environnement toujours volatile, Teleperformance garde donc son cap stratégique, et mise sur ses marchés les plus solides pour tenir ses engagements.
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