(AOF) - Stellantis (-0,47 % à 9,172 euros) a mis fin à près de six mois de spéculations et d’incertitudes concernant l’identité de son futur directeur général. Le Conseil d’administration a finalement fait un choix interne en élisant à l’unanimité Antonio Filosa qui prendra ses fonctions le 23 juin. Ce dernier, dans l'entreprise depuis 25 ans, a dirigé Stellantis en Amérique du Nord et du Sud. Pendant son mandat en Amérique du Sud, il a permis à la marque Fiat de devenir leader sur le marché sud-américain, et d’autres, comme Peugeot, Citroën, Ram, ou Jeep, s’y sont considérablement développées.
Depuis décembre 2024, il occupait le poste de directeur général pour les Amériques et directeur de la qualité. Durant ces quelques mois, il a réussi à renforcer les activités aux États-Unis en réduisant considérablement les stocks excessifs des concessionnaires notamment.
L'Italien, ingénieur de formation, a de nombreux défis à relever pour le groupe automobile multi-marques. John Elkann, président exécutif de Stellantis le rappelle : " Dans cette prochaine phase cruciale du développement de Stellantis, Antonio montre une véritable compréhension de notre industrie, de notre entreprise et de ses employés, qu'il considère comme notre principale force ".
" Il est important pour Stellantis qu'il y ait de la visibilité sur l'équipe de direction, compte tenu des pressions aux États-Unis après une perte significative de parts de marché, une situation qui est devenue encore plus difficile à la lumière des nouveaux tarifs douaniers sur les automobiles " a réagi UBS.
L'ascension puis le déclin
Depuis la création de Stellantis le 16 janvier 2021, après la fusion des groupes PSA et Fiat Chrysler Automobiles, la société n'avait connu qu'un seul directeur général : Carlos Tavares. Sous sa houlette, l'action a flambé de 129,23 % entre la création de Stellantis le 16 janvier 2021 et le 25 mars 2024, date du plus haut historique pour le titre. Depuis la fin du premier trimestre 2024, l'action a chuté de 66 %.
Fin septembre 2024, Stellantis avait lancé un lourd avertissement sur résultats qui avait ensuite précipité le départ de Carlos Tavares en décembre dernier. Les résultats 2024 avaient en outre été particulièrement décevants, avec notamment une chute de 70 % du bénéfice net à 5,5 milliards d'euros et un chiffre d'affaires en repli de 17 %, à 156,9 milliards d'euros. Enfin, le groupe a, comme beaucoup d'autres constructeurs automobiles, suspendu fin avril ses objectifs financiers annuels en raison de la guerre commerciale avec les États-Unis.
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