Le Stade de France, symbole sportif national depuis 1995, entre dans une nouvelle phase de son histoire. L’État français a choisi GL Events pour succéder au consortium Vinci-Bouygues en tant que concessionnaire de l’enceinte mythique pour les 30 prochaines années. Cette décision marque un tournant majeur dans la gestion de ce lieu emblématique.
Un choix stratégique pour l’État
L’annonce, confirmée par plusieurs sources, dont RMC Sport et l’AFP, place GL Events en position privilégiée après une longue procédure de sélection débutée en mars 2023. L’entreprise lyonnaise, spécialisée dans l’événementiel sportif et présidée par Olivier Ginon, a su convaincre l’État et ses partenaires malgré la concurrence féroce du tandem Vinci-Bouygues, gestionnaire du Stade depuis son inauguration.
Selon les informations, les deux candidats avaient remis leurs propositions finales en octobre, suivies d’auditions en février 2024. L’État, accompagné de Fin Infra, la cellule d’investissement du ministère des Finances, a préféré l’offre de GL Events pour des raisons encore en partie confidentielles.
Des travaux de modernisation au programme
Le projet de GL Events prévoit une enveloppe de 100 millions d’euros pour moderniser le Stade de France. Une proposition nettement inférieure aux 400 millions d’euros envisagés par Vinci-Bouygues. Les travaux visent notamment à améliorer les installations VIP et les loges, afin de répondre aux exigences croissantes des partenaires et spectateurs.
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Ce plan plus modéré semble avoir séduit l’État, qui souhaite préserver un équilibre financier tout en offrant un cadre moderne et fonctionnel pour les compétitions sportives et les événements culturels.
Une collaboration attendue avec les fédérations sportives
Un des enjeux cruciaux pour GL Events sera d’établir une collaboration fructueuse avec la Fédération française de football (FFF) et la Fédération française de rugby (FFR), principales utilisatrices du stade. La FFR avait déjà exprimé sa préférence pour GL Events, en partie grâce aux liens étroits entre Olivier Ginon et le monde du rugby, notamment via son club du Lyon Olympique Universitaire.
De son côté, la FFF ne s’était pas montrée hostile à Vinci-Bouygues mais avait accueilli favorablement l’idée d’une gestion plus avantageuse financièrement. Désormais, GL Events devra rassurer les deux fédérations pour éviter tout risque de délocalisation des matchs de l’équipe de France en province.
Un mastodonte de l’événementiel à la barre
GL Events n’est pas un inconnu dans le monde du sport. L’entreprise a brillé par ses interventions lors de grands événements tels que la Coupe du monde de football au Qatar en 2022, le Mondial de rugby en France en 2023 et les Jeux Olympiques de Paris en 2024. En 2024, son bénéfice atteignait 360 millions d’euros, une performance notable qui témoigne de sa solidité et de son expertise.
La signature finale du contrat est attendue pour avril 2025, mais les discussions se poursuivent pour peaufiner les détails. L’État souhaite également renforcer les retombées économiques pour les fédérations, un point essentiel pour assurer la pérennité de cette nouvelle ère. La gestion du Stade de France par GL Events sera scrutée de près, tant sur le plan sportif qu’économique.
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