Spie maintient ses objectifs 2025 après une hausse de 8,5 % au premier trimestre

La météo économique est grise, les incertitudes géopolitiques s’accumulent… mais Spie avance droit, tête haute. En ce printemps 2025, le spécialiste du génie électrique, mécanique et climatique vient d’annoncer une croissance de 8,5 % de sa production au premier trimestre, un chiffre qui conforte le groupe dans sa trajectoire vers ses objectifs annuels.

Le siège basé à Cergy reste confiant : la barre des 10 milliards d’euros de production devrait être franchie cette année, soutenue par une politique active d’acquisitions ciblées. Le PDG, Gauthier Louette, martèle une ligne claire : discipline opérationnelle, excellence industrielle, et une priorité donnée aux services liés à la transition énergétique, toujours très demandés en Europe.

Une croissance portée par l’Allemagne et le nord-ouest européen

Si la France fait preuve de résilience malgré une légère baisse de 0,8 %, c’est en Allemagne que le moteur tourne à plein régime. La production y a bondi de 27,2 %, tirée notamment par les secteurs High Voltage, photovoltaïque et industrie pharmaceutique. La croissance organique seule y atteint 7,2 %, preuve que le groupe ne se repose pas uniquement sur ses acquisitions passées.

Même dynamique au Benelux et dans les pays nordiques, où la filiale SPIE Belgium, bien que recentrée, a enregistré une hausse de 8,3 %. Aux Pays-Bas, les réseaux haute tension et les data centers alimentent la croissance, tandis qu’en Belgique, les contrats affluent dans la santé, l’immobilier tertiaire et la gestion technique des bâtiments.

Côté Europe centrale, la progression reste plus mesurée (+1,4 %), freinée par une base de comparaison élevée, mais les dernières acquisitions, en particulier en Pologne, augurent d’un rebond pour le second semestre. Même les services énergétiques mondiaux, en repli de 10,7 % après un trimestre 2024 exceptionnel, résistent mieux qu’il n’y paraît.

Une stratégie claire et sans détour

Le succès du groupe repose sur une recette assumée : racheter petit mais intelligent. Les fameuses acquisitions "bolt-on", ciblées et intégrables rapidement, continuent de s’enchaîner. Après LTEC Group en avril, Spie ne cache pas que son pipeline d’opportunités est bien rempli pour le reste de l’année.

Gauthier Louette insiste : « Notre trajectoire actuelle de marge est bien orientée, soutenue par notre exigence constante en matière d’excellence opérationnelle et de pricing power. » Autrement dit : le groupe ne cherche pas la croissance à tout prix, mais la qualité à long terme.

Chiffres à retenir :

• 2,42 milliards d’euros de production au 1er trimestre 2025
• +8,5 % de croissance globale, +2,1 % en organique
• Objectif de plus de 10 milliards d’euros de production annuelle
• Distribution du dividende maintenue à 40 % du résultat net ajusté

Spie mise sur l’énergie, les data centers et les services industriels

Derrière la croissance, un cap stratégique très lisible : énergie, numérique, industrie. L’entreprise multiplie les investissements sur les segments à forte valeur, là où les carnets de commande débordent comme les réseaux haute tension ou les installations techniques des centres de données.

En parallèle, Spie se positionne de plus en plus comme un partenaire de long terme dans la gestion des infrastructures critiques, du nucléaire à l’aéronautique, en passant par les services pour l’agroalimentaire.

Le choix de céder des activités moins stratégiques, comme les services IT belges fin 2024, montre une volonté de garder une structure agile, recentrée sur les segments où le groupe peut imposer son leadership.

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