Après avoir traversé une année 2024 difficile marquée par des pertes et une profonde restructuration de sa branche vie et santé, SCOR, premier réassureur français, clôture l'exercice avec un résultat net positif de 4 millions d'euros. Une performance qui tranche avec les attentes des analystes, qui anticipaient une perte de 36 millions d'euros. Le redressement a été particulièrement visible au quatrième trimestre, avec un bénéfice de 233 millions d'euros, en hausse de 43,2 % par rapport à la même période en 2023.
Un quatrième trimestre décisif pour SCOR
Le dernier trimestre 2024 a permis à SCOR de se remettre sur les rails. Le groupe a enregistré un résultat net de 233 millions d’euros, un chiffre supérieur aux 195 millions d’euros attendus par les analystes. Ce rebond repose en grande partie sur la performance des activités de réassurance dommages, qui ont dégagé un résultat de 779 millions d’euros sur l’année, malgré une baisse de 13,1 % sur un an.
L'amélioration du ratio combiné, qui mesure l'équilibre entre les primes encaissées et les sinistres versés, a été un élément clé. Ce ratio s’est établi à 83,1 %, mieux que les 85,4 % prévus. Par ailleurs, la charge liée aux catastrophes naturelles a été limitée à 6,4 % au quatrième trimestre, notamment grâce à une moindre exposition à l’ouragan Milton.
Une année marquée par des pertes colossales
Malgré cette embellie en fin d’année, SCOR a vu son résultat net s’effondrer de 99,5 % sur un an. En cause, un "grand nettoyage" de sa division vie et santé, qui a lourdement pesé sur les comptes. Le groupe avait prévenu dès mi-juillet 2024 que cette restructuration entraînerait des pertes importantes. Le deuxième trimestre a ainsi été marqué par une perte de 308 millions d’euros, suivie d’une nouvelle dégringolade de 117 millions d’euros au troisième trimestre.
Au total, la branche vie et santé affiche une perte de 348 millions d’euros sur l’année, un contraste frappant avec les 589 millions d’euros de bénéfices enregistrés en 2023.
Des incendies en Californie qui pèsent sur les comptes
SCOR a également dû faire face à des événements climatiques extrêmes, dont les incendies en Californie, qui ont coûté 140 millions d’euros à l’entreprise. Ce montant reste cependant dans la fourchette budgétaire prévue pour 2025, ce qui rassure les investisseurs sur la maîtrise des risques climatiques.
Un dividende maintenu malgré la tourmente
Malgré une année 2024 difficile, SCOR maintient son dividende à 1,8 euro par action, un signe de confiance envers les actionnaires. Son ratio de solvabilité, indicateur clé pour un réassureur, s’est établi à 210 %, légèrement inférieur aux 216 % attendus par les analystes, mais toujours dans la fourchette optimale du groupe.
Un avenir sous surveillance
SCOR a présenté une nouvelle stratégie pour sa branche vie et santé, axée sur l'amélioration des marges, la diversification des produits, le suivi des contrats et une plus grande efficacité opérationnelle. Mais un défi demeure : trouver un dirigeant pour piloter cette division, actuellement sous la responsabilité directe du directeur général Thierry Léger. Ce dernier assure que le recrutement est avancé et qu’un candidat devrait être nommé avant l’été 2025.
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