Schneider Electric garde le cap malgré les turbulences mondiales

C’est un premier trimestre solide que signe Schneider Electric, dans un climat pourtant secoué par les tensions géopolitiques et une économie en dent de scie. Le groupe français, spécialiste des équipements de gestion de l’énergie et d’automatisation, a annoncé ce lundi 28 avril un chiffre d’affaires de 9,33 milliards d’euros, en hausse de 8,4 % par rapport à l’an dernier. En données organiques, la progression atteint 7,4 %.

Malgré des attentes légèrement plus élevées, le consensus tablait sur 9,47 milliards d’euros, Schneider maintient le cap. Son directeur général, Olivier Blum, se montre confiant pour la suite : "Nous sommes confiants quant à nos moteurs de croissance structurels, notamment l’électrification, l’automatisation et la digitalisation", affirme-t-il dans un communiqué. 

Une croissance tirée par l’explosion des centres de données

La performance du trimestre s’appuie principalement sur la branche gestion de l’énergie, qui enregistre une croissance organique de 9,6 %, à 7,57 milliards d’euros. Un dynamisme porté par la demande exponentielle dans le domaine des centres de données, qui ne cesse d'alimenter les carnets de commandes du groupe.

En revanche, le segment automatisme industriel marque une pause avec un recul de 0,9 % en organique (1,76 milliard d’euros). Un chiffre en demi-teinte que Schneider tempère par une reprise progressive sur le marché des industries manufacturières, surtout en Chine.

Dans un climat économique incertain, la solidité de ces moteurs sectoriels joue un rôle clé dans la stabilité de l’activité globale. Le groupe mise ainsi sur la diversification de ses leviers de croissance, avec une priorité claire : rester au cœur de la transformation énergétique et numérique.

Des objectifs 2025 réaffirmés, malgré l’instabilité géopolitique

Schneider Electric n’ajuste pas sa trajectoire pour autant. Le groupe maintient sa prévision d’une croissance organique du chiffre d’affaires de 7 à 10 % pour l’année en cours, et confirme également une hausse de 10 à 15 % de son résultat opérationnel ajusté (Ebita) d’ici 2025.

Quant à la marge d’Ebita ajusté, elle est attendue en progression de 50 à 80 points de base, avec un niveau situé entre 18,7 % et 19 % pour 2025. Des chiffres qui témoignent d’un optimisme prudent, mais ferme, à l’image de l’ADN industriel du groupe.

Olivier Blum le reconnaît néanmoins : "L'actualité macroéconomique et géopolitique récente a ajouté un niveau d'incertitude supplémentaire à travers l'ensemble des marchés." Une déclaration qui ne remet pas en cause la feuille de route du groupe, mais en souligne les zones de vigilance.

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