149 millions d’euros. C’est le bénéfice net réalisé par Ryanair au troisième trimestre de son exercice décalé. Un chiffre qui contraste fortement avec les 15 millions d’euros enregistrés sur la même période l’an dernier. Une hausse spectaculaire, mais la compagnie irlandaise, connue pour son agressivité tarifaire, préfère jouer la carte de la prudence face à des incertitudes persistantes.
Un bond grâce à l’augmentation du trafic passagers
Selon un communiqué de la compagnie, cette performance est notamment due à une hausse de 9% du trafic passagers. Les tarifs, « légèrement plus élevés », ont également contribué à gonfler les résultats. Cependant, le contexte joue aussi un rôle : l’année dernière, Ryanair avait décidé de se retirer de certaines agences de voyages en ligne, accusées de revendre ses billets à des prix gonflés, ce qui avait pesé sur les résultats.
Malgré ce rebond, Ryanair anticipe un bénéfice annuel compris entre 1,55 milliard et 1,61 milliard d’euros, loin des 1,92 milliard enregistrés lors de l’exercice précédent. Le directeur général Michael O'Leary a expliqué que cette prudence s’impose à cause de multiples facteurs externes, notamment :
- Les conflits en Ukraine et au Moyen-Orient ;
- Les retards de livraison des avions Boeing ;
- Les problèmes récurrents dans la gestion et le contrôle du trafic aérien, exacerbés par un manque de personnel.
Révision des prévisions de croissance de trafic
Autre conséquence des retards de Boeing : Ryanair a dû ajuster ses objectifs de croissance pour 2025/2026. La compagnie espère désormais transporter 206 millions de passagers, contre une prévision initiale de 210 millions. Cela représente tout de même une croissance de 3% par rapport à l’exercice 2024/2025, mais l’objectif initial témoigne de l’impact des perturbations dans la chaîne d’approvisionnement.
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