(CercleFinance.com) - A son tour, Deutsche Bank a salué l'orientation des ventes dont le groupe de 'hard luxury' suisse Richemont a fait état hier matin. Soit, mais les analystes estiment aussi que la reprise dont ils témoignent est en grande partie intégrée dans les cours. Si l'objectif est marginalement relevé de 90 à 92 francs suisses, le conseil est dégradé d''achat' à 'conserver'.
Certes, indique une note de 'Deutsche', la hausse marquée des ventes du groupe spécialisé dans la haute joaillerie et l'horlogerie (le 'hard luxury', par opposition au 'soft luxury' des vêtements, maroquinerie, et parfums par exemple) sur les cinq premiers mois de son exercice 2017/2018 mérite d'être signalée. D'où le relèvement de 4% des prévisions de bénéfice par action des analystes, qui entraîne celui de l'objectif de cours.
En effet, 'après des années de faiblesse', peut-on lire dans une note, 'le segment du 'hard luxury' témoigne d'un possible retour de la croissance', ce qu'indiquent aussi les dernières tendances des exportations horlogères helvétiques.
Mais l'action Richemont, en hausse de l'ordre de 30% depuis le début de l'année à Zurich, se rapproche déjà de ses sommets historiques, dont elle n'est plus séparée que de 6%. En outre, le titre affiche des PER (calendarisés) élevés de respectivement 28 fois pour 2017 et 23 fois pour 2018, contre 24 fois et 21 fois pour le secteur du luxe (hors Hermès International et Yoox Net-a-porter). Il est donc temps de faire une pause, estime Deutsche Bank.