(CercleFinance.com) - Alors que le marché parisien reste à peu près stable, Peugeot cède 1,4% à 5,9 euros, affecté par une dégradation par Moody's de la dette du constructeur automobile de 'Ba2' à 'Ba3'.

Il s'agit de la dernière note dans la catégorie spéculative ('non-investment grade'), l'étape suivante étant la catégorie de notes 'très spéculatives'. De surcroît, la perspective associée est négative, ce qui suggère qu'un nouvel abaissement est possible.

'Ces notations sont toujours trop élevées, nous anticipons des dégradations supplémentaires', commente Alphavalue, pour qui 'le seul moyen d'éviter ceci serait une intervention de l'Etat français'. Le bureau d'études reste 'bien entendu' à la vente sur l'action avec un objectif de cours maintenu à 3,75 euros.

Dans sa note publiée ce matin, qui conclut la mise sous revue engagée le 26 juillet dernier, Moody's craint que les décisions de la direction 'pourraient ne pas être suffisantes pour que le groupe atteigne ses objectifs'.

Moody's table sur une nouvelle baisse de 3% du marché européen des véhicules légers en 2013, ainsi qu'à un durcissement de la concurrence qui pèsera sur les prix. Elle calcule dans ce contexte que la fermeture du seul site d'Aulnay-sous-Bois pourrait 'ne pas être suffisante' pour que Peugeot retrouve le chemin des bénéfices.

L'agence note aussi qu'une fois que les cessions annoncées seront réalisées, dont celle de GEFCO, il ne restera plus grand-chose à vendre. Même 'l'alliance' conclue avec General Motors, entré au capital de Peugeot SA, ne pourrait profiter au groupe qu'à moyen et long terme. Mais à court terme, elle génèrera des investissements.

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