(CercleFinance.com) - Après la publication des résultats trimestriels de Intel, Bernadette Andrietti, Directrice des ventes Europe Moyen Orient et Afrique, répond aux questions de CercleFinance.


CercleFinance: Comment expliquez-vous les résultats supérieurs aux attentes enregistrés par Intel au troisième trimestre ?

Bernadette Andrietti: Nos résultats, qui ont atteint des niveaux records pour un troisième trimestre avec 2 milliards de dollars pour le résultat net, sont à la fois le fruit de nos mesures de réduction de coûts accomplies au cours des années précédentes et de notre politique permanente d'innovation soutenue.

Sur les deux dernières années, le groupe a fait passer ses effectifs dans le monde de 102 000 à 83 000 tout en ajustant ses process, ce qui lui a permet de générer 3 milliards de dollars d'économies de coûts.

Nous avons aussi su anticiper le développement de nouveaux marchés avec le lancement de produits innovants comme le netbook, les PC de poche (dont une première version en Europe est proposée avec Telecom Italia) ou encore la nouvelle génération de plateforme pour ordinateurs portables centrino 2.


CF: Quels ont été les principaux moteurs de la croissance des revenus du groupe ?

BA: Outre le développement des nouveaux produits, le segment des ordinateurs portables reste un moteur essentiel de notre croissance, avec une progression de plus de 20% sur un an. Par ailleurs, notre nouveau mini-processeur Intel Atom représente déjà sur le trimestre écoulé un chiffre d'affaires d'environ 200 millions de dollars.


CF: Dans quelles mesures la demande pour les produits d'Intel pourrait-elle souffrir des conséquences de la crise financière sur l'économie réelle au cours des prochains trimestre ?

BA: Nous sommes certes prudents, étant donné la difficulté à cerner les conséquences de la crise sur la demande des clients finaux. Nous restons cependant sereins, du fait de la diversification de nos activités aussi bien en termes géographiques que de segments de marché.

Intel ne réalise en effet plus que 19% de son chiffre d'affaires dans la zone recouvrant les deux Amériques, qui devrait connaître le ralentissement le plus fort, alors que la région Asie en représente 53%. Nos gammes d'offres recouvrent aussi l'ensemble des débouchés, de la grande entreprise à la PME en passant par les particuliers, ce qui nous permettrait de contrebalancer aisément des pertes de revenus sur certains segments.

En outre, nous sommes confiants du fait de notre fort positionnement sur le marché de l'éducation, en plein développement. Les gouvernements souhaitent en effet investir massivement dans le développement des outils informatiques à l'école, à l'image par exemple des autorités portugaises, qui veulent se doter de 500 000 ordinateurs pour les écoliers de 6 à 10 ans, ou du Plan Numérique en France.


CF: Craignez-vous un impact défavorable lié au redressement du dollar par rapport à l'euro sur les prochains résultats d'Intel ?

BA: Nous pensons que le risque de change est en réalité très limité. Il est vrai que, sur le segment des produits grand public, une remontée du dollar pourrait favoriser un redressement des prix, alors que ceux-ci avaient tendance à baisser, mais la plupart de nos clients achètent leurs équipements à crédit et donnent la priorité, comme critères de leurs choix, aux expériences auxquelles ils peuvent accéder à travers nos produits.


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