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Dès le 1er mai, Hermès va relever ses prix sur tous ses produits aux États-Unis. Une décision prise pour compenser les nouveaux droits de douane américains de 10 %, qui pèsent directement sur les importations de biens européens. Et ce n’est pas une simple fluctuation tarifaire : la mesure touchera tous les "métiers" du groupe, de la maroquinerie à la soie en passant par le prêt-à-porter.
Cette annonce, faite par Eric Halgouët, directeur financier du groupe, intervient alors que Hermès vient tout juste de détrôner LVMH en tant que première capitalisation boursière française. Le timing est loin d’être anodin. En pleine croissance, avec une hausse de chiffre d’affaires de 8,5 % au premier trimestre, notamment portée par l’Amérique du Nord, le groupe de luxe ajuste ses tarifs avec précision. Une stratégie assumée, pour préserver sa rentabilité dans un contexte douanier instable.
La hausse ne sera pas symbolique. Même si aucun pourcentage n’a été confirmé, Eric Halgouët a précisé qu’il s’agissait d’une "hausse complémentaire", destinée à "neutraliser complètement" l’impact des nouvelles taxes américaines.
Hermès n’en est pas à son coup d’essai : le groupe avait déjà augmenté ses prix de 6 à 7 % en début d’année dans le monde entier, comme c’est l’usage annuel chez la maison. Cette deuxième hausse en quelques mois déroge donc à la tradition, signe de l’importance du contexte américain.
Et ce n’est pas sans raison : la zone Amériques a généré 695 millions d’euros au premier trimestre, soit une progression de 13,3 %, bien au-delà de la moyenne mondiale du groupe. Une performance d’autant plus remarquable que l’activité a été bousculée par des événements climatiques inhabituels. Deux magasins Hermès ont dû fermer plusieurs jours à Los Angeles, à cause des incendies. Et même la Floride a été touchée par la neige, un phénomène qualifié d’"atypique" par le groupe.
Si les États-Unis restent stratégiques, l’Asie-Pacifique (hors Japon) conserve son poids majeur avec 1,97 milliard d’euros de chiffre d’affaires, en hausse de 2,7 %. Mais c’est au Japon que la croissance est la plus marquée : +17,9 % à 421 millions d’euros, grâce à une forte reprise de la demande locale.
En Europe aussi, la dynamique est solide : +12,7 % hors France, à 501 millions d’euros, et +14,2 % en France même, à 357 millions d’euros. Ces performances confirment la résilience du modèle Hermès, même face aux turbulences économiques ou géopolitiques.
Cette capacité à ajuster rapidement sa politique tarifaire tout en maintenant un niveau de désirabilité intact fait de Hermès un cas d’école dans l’univers du luxe. La maison démontre une fois de plus que maîtriser ses prix, c’est aussi maîtriser son image.
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