(CercleFinance.com) - Le patron de GDF Suez souhaite une concurrence accrue sur le marché de l'énergie en Europe. C'est ce qui ressort d'une interview réalisée par le quotidien La Tribune entre Gérard Mestrallet et Wulf Bernotat, patron de l'énergéticien allemand E.On.

Le dirigeant français reconnaît que la situation française, où GDF Suez contrôle plus de 65% de son marché, est unique en Europe. 'Nous allons conclure avec la Commission un accord sur l'accès au marché français du gaz pour la libéralisation de 50% des capacités aux frontières'. Une proposition que le PDG allemand juge encore insuffisante.

Concernant la mise en place d'un marché unique de l'énergie, Mestrallet estime qu'il s'agit encore d'une réalité théorique et que 'les choses doivent s'améliorer'. Toutefois, les deux dirigeants sont d'accords sur le principe de la mise en place à terme d'un régulateur européen pour le marché de l'énergie.

Sur la fusion avec Suez, Gérard Mestrallet la juge 'tout simplement sensée'. 'L'Etat est un bon actionnaire', ajoute-t-il. Une vision que ne partage pas l'allemand :'Que toutes les entreprises européennes du secteur de l'énergie soient entièrement privatisées, voilà une décision que je saluerais', déclare t-il au journal.

Evoquant les activités nucléaires du groupe, Mestrallet annonce au quotidien que 'si jamais la France voulait construire un troisième réacteur, GDF Suez pourrait assumer pour la première fois la direction du projet' et ajoute 'qu'EDF et E.On seraient alors des partenaires potentiels pour nous'. 'Une opportunité intéressante' pour le patron d'E.On.

Concernant la participation de GDF Suez au gazoduc Nord Stream en mer Baltique, le dirigeant de GDF Suez se dit 'optimiste' et attend un résultat 'peut-être même pour la fin de l'année'.

Pour conclure, les deux dirigeants ont déclaré qu'aucune grosse fusion n'était à attendre dans un avenir prévisible.

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