(CercleFinance.com) - Dans une interview accordée au Financial Times, Gerard Mestrallet, PDG de GDF Suez, met en garde les pouvoirs publics français, qui actuellement sont en train de fixer le cadre législatif de la réforme du marché électrique. Si Paris cédait aux demandes d'EDF, la réforme de la loi dite Nome actuellement à l'étude pourrait échouer, affirme-t-il.

Numéro 2 français de l'énergie électrique derrière EDF, GDF Suez se félicite du principe selon lequel EDF devra revendre à ses concurrents le quart de sa production électrique nucléaire, soit 100 TWh. Il s'agit selon lui d'une condition nécessaire à l'accroissement de la concurrence en France.

Se pose alors la question du prix et des tarifs : 'il faut permettre une réelle concurrence non seulement pour les clients industriels, mais aussi pour les clients résidentiels', c'est-à-dire les particuliers, a déclaré G. Mestrallet. 'Il faut que nous soyons capables de faire concurrence aux tarifs réglementés', a-t-il déclaré. 'Si le prix [de revente de l'électricité d'origine nucléaire d'EDF] est trop élevé, il n'y aura pas de compétition', conclut -il.

Il s'agit d'un enjeu pour crucial pour GDF Suez, qui fournit de l'électricité, du gaz et des services énergétiques. Selon le quotidien des affaires britannique, la chute du prix du gaz depuis 2008 - et malgré sa récente reprise - jette d'ailleurs un doute sur la politique d'approvisionnement de GDF Suez. Le groupe renégocie avec ses fournisseurs de gaz sur les 80% de ses approvisionnements qui sont prévus par des contrats de long terme : le prix de ces derniers est supérieur de 40% du prix du gaz au comptant à ce jour, selon le FT.

A Paris où l'indice CAC 40 fait du surplace, l'action GDF Suez recule de 1,1%, et celle d'EDF de 0,6%.


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