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Alors que le secteur automobile peine à retrouver un rythme stable, Forvia doit désormais jongler avec une nouvelle donne : la montée en flèche des droits de douane américains. Pour contenir la casse, le géant mondial des sièges a dégainé un arsenal de mesures draconiennes, tout en gardant le cap sur ses ambitions pour 2025.
Jeudi 17 avril, le groupe a dévoilé ses résultats du premier trimestre, marqués par un chiffre d’affaires en hausse de 2,6 % à 6,7 milliards d’euros. Une performance saluée, mais ternie par l’ombre des conflits commerciaux qui menacent de déstabiliser les volumes. Pour éviter un dérapage, Forvia active un plan d’économie ambitieux, sans toucher, pour l’instant, à ses objectifs financiers annuels.
L’année avait pourtant bien commencé. Grâce à une demande robuste en Europe et en Asie, Forvia parvient à afficher une croissance modeste mais significative. Le groupe table toujours sur un chiffre d’affaires situé entre 26,3 et 27,5 milliards d’euros d’ici fin 2025, avec une marge opérationnelle comprise entre 5,2 % et 6 %. Ces prévisions reposent néanmoins sur une hypothèse clé : que les surtaxes américaines n’évoluent plus, et que les mesures d’atténuation déployées portent leurs fruits.
Dans son communiqué, l’équipementier ne mâche pas ses mots : « L’augmentation des droits de douane et la montée des conflits commerciaux représentent des défis importants pour l’économie mondiale ». Des propos qui en disent long sur la fébrilité ambiante dans le secteur.
Impossible de rester les bras croisés. Pour faire face, Forvia a mis en place une série de mesures aussi rapides que strictes. Objectif : réduire les coûts là où les volumes sont menacés, et préparer les sites de production à plus de flexibilité. Plusieurs groupes de travail ont été mobilisés, tant au niveau central que local, pour adapter les lignes industrielles, redistribuer les charges, et maintenir la compétitivité.
Le plan s’articule autour de plusieurs leviers :
Le directeur financier Olivier Durand a même précisé lors d’une téléconférence que « la présence au salon de Shanghai est maintenue, mais d’autres événements ont été rayés de l’agenda ». Une stratégie d’arbitrage, entre visibilité et rigueur budgétaire.
Avec 17 sites industriels implantés outre-Atlantique, Forvia reste exposé en première ligne aux politiques douanières américaines. Le groupe explore donc des solutions avec ses partenaires locaux pour améliorer l’utilisation des capacités existantes, sans engager de nouveaux investissements.
« Pas de capex supplémentaires aux USA à date », a tranché Olivier Durand, précisant que la priorité est à l’optimisation, pas à l’expansion. Une manière de jouer la montre, en attendant que le climat économique se stabilise.
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