Flambée du prix des denrées alimentaires dès le mois d'avril ?

Alors que les négociations entre industriels et la grande distribution se sont terminées le 1er mars dernier, les résultats semblent déjà indiquer que les prix des produits alimentaires seront à la hausse dès le mois d’avril. Une augmentation de 3 à 4 % qui fait déjà trembler les consommateurs. 

Echec des négociations, conflit en Ukraine et augmentation des prix : une hausse prévue pour le mois d’avril 2022

Chaque année, c’est le même refrain. L’industrie agroalimentaire et la grande distribution s’assoient à la même table entre les mois de novembre et de février afin de renégocier le prix des 

liments.  Si celles de 2021 avaient abouti à une augmentation de 0 %, celles de 2022 n’ont pas été aussi fructueuses. Achevées le 1er mars 2022, les premières déclarations des acteurs de ce secteur laissent présager une augmentation de près de 4 %, et ce dès le mois d’avril prochain.

Dans un contexte de reprise difficile après la pandémie, de troubles dans la chaîne d’approvisionnement, mais aussi de conflits armés en Ukraine, les négociations de cette année se sont révélées particulièrement tendues. Le taux de signature avoisinait seulement 60 % pour les PME, et 10 % pour les entreprises de taille intermédiaire et les grands groupes. 

L’escalade des tensions entre l’Ukraine et la Russie, deux gros exportateurs agricoles, devrait également tirer le prix de certaines denrées (en particulier les grains et céréales) à la hausse. Comme l’explique Sylvain Charlebois, directeur du laboratoire d’analyse agroalimentaire de l’Université Dalhousie, l'incertitude a un impact direct sur les marchés (et en particulier sur les contrats à terme des denrées agricoles. 

Vers quelles enseignes les consommateurs doivent-ils se tourner pour éviter la hausse ?

Si cette augmentation des prix devrait se faire ressentir sur les marchés et en rayon dans les prochaines semaines, les consommateurs sont déjà inquiets.  “On le vit très mal, on fait attention à tout, on limite les sorties, tout a augmenté” dénonce notamment l’un d’entre eux, au micro de France Info. 

Pour éviter l’inflation, les français devront donc plus que jamais choisir avec attention l’enseigne chez laquelle ils feront leurs courses. Et les préparer attentivement, en consultant les catalogues en ligne des magasins avant de s’y rendre. Parmi les géants de la grande distribution qui se démarquent en matière de cassage de prix, on retrouve notamment E. Leclerc, qui propose en moyenne le panier le plus accessible en France (348 euros). Suivent de près Intermarché (356 euros), Colruyt (363 euros) et Système U (365 euros).

Du côté de la bourse,  l’indice CAC 40 a chuté de 200 points. Aucune valeur n'échappe d’ailleurs aux ventes massives (même les valeurs sûres comme Pernod Ricard). La Bourse de Moscou, elle, a plongé de plus de 30 %. La monnaie russe, le rouble, a atteint un niveau historique face au dollar. Et le prix du baril de pétrole Brent de la mer du Nord a lui aussi pris un coût, dépassant les 100 dollars pour la première fois en plus de sept ans. 

A ce stade, il est impossible pour les investisseurs de parier sur un quelconque scénario. La seule chose à faire est de suivre les derniers développements, tout en se tenant prêts à davantage de volatilité.

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