EssilorLuxottica : Chiffre d'affaires en hausse de 7,3 % au 1er trimestre, porté par la Ray-Ban Meta

Le géant franco-italien de l’optique, EssilorLuxottica, a dévoilé ce mercredi 23 avril une progression notable de ses résultats financiers pour le premier trimestre 2025 : +7,3% de chiffre d’affaires à taux de change constants, porté notamment par le dynamisme de son segment Direct to Consumer. En ligne de mire, le succès incontestable des lunettes connectées Ray-Ban Meta, produit phare né de l’alliance avec le groupe Meta.

Entre janvier et mars, le groupe a engrangé 6,84 milliards d’euros, contre 6,33 milliards sur la même période l’an passé. Une performance qui lui permet de confirmer ses ambitions annuelles : entre 27 et 28 milliards d’euros de chiffre d’affaires visés d’ici décembre. Mais dans les coulisses, le ton est plus mesuré : face aux tensions commerciales avec les États-Unis, EssilorLuxottica assure prendre des mesures de compensation, sans pour autant dévoiler ses cartes.

Une stratégie Direct to Consumer qui change la donne

Si les ventes globales progressent, c’est surtout sur la manière de vendre que le groupe a marqué des points. En mettant l’accent sur la relation directe avec les consommateurs, EssilorLuxottica a réussi à imposer un canal devenu central : les boutiques en propre, les plateformes e-commerce maison, et surtout une communication produit intégrée à la fois marketing et technologique.

Le coup d’éclat ? Les Ray-Ban Meta, lunettes connectées mêlant esthétique iconique et fonctionnalités numériques signées Meta. Ce produit a séduit une clientèle en quête de nouveauté et d’expérience immersive. Le succès de ce lancement s’inscrit dans une tendance lourde : la montée en puissance des accessoires hybrides entre mode et technologie.

Et cette stratégie n’est pas nouvelle, mais elle porte ses fruits avec une acuité particulière dans un contexte de tensions douanières. Car si la croissance est au rendez-vous, les États-Unis ont récemment renforcé leurs barrières tarifaires. Une décision qui pourrait affecter les marges à l’avenir, même si le groupe reste discret sur les contre-mesures envisagées.

Le cap est maintenu malgré les incertitudes géopolitiques

Ce qui frappe dans la communication du groupe, c’est la volonté de garder le cap, sans alarmer les investisseurs ni détailler les ajustements internes. Une posture qui peut être interprétée comme une démonstration de maîtrise ou, au contraire, comme un silence stratégique.

Reste que les chiffres parlent d’eux-mêmes. Une hausse de 7,3% dans un marché mondial incertain est tout sauf anecdotique. D’autant que les concurrents directs peinent à suivre : Kering, par exemple, a vu ses ventes plonger de 14% au premier trimestre, et Fnac Darty affiche une baisse légère en pro forma.

Dans ce paysage, EssilorLuxottica se distingue non seulement par la performance brute, mais aussi par sa capacité à préserver une dynamique de croissance malgré les turbulences.

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