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E.ON: le ton monte avec Berlin à propos du nucléaire.


Actualité publiée le 17/03/11 11:54
(CercleFinance.com) - E.ON pourrait être passé à l'offensive contre une des décisions prises par la chancelière fédérale, Angela Merkel, à la suite de la catastrophe nucléaire qui fait rage à Fukushima, au Japon. Selon la presse d'outre-Rhin, le producteur d'électricité envisagerait d'attaquer en justice le décret imposant la fermeture de plusieurs réacteurs nucléaires allemands.

Hier, le groupe a publié l'intégralité de l'allocution prononcée par son PDG, Johannes Teyssen, lors d'une réunion extraordinaire organisée à Bruxelles le 15 mars par les acteurs européens du nucléaire face à la Commission.

Après avoir fait part de sa compassion pour les japonais confrontés à la catastrophe de Fukushima, M. Teyssen se montre plus offensif. Certes, il convient de déterminer l'impact de cet évènement sur la politique nucléaire de l'Europe. Dans ce cadre, le patron d'E.ON affirme 'comprendre pleinement' la décision de la chancelière d'imposer un moratoire de trois mois sur le projet d'extension de la durée de vie des réacteurs nucléaires allemands.

Mais attention. Tirer les conséquences de Fukushima nécessite 'd'abord de s'appuyer sur des faits fiables et fondés'. Ce qui suppose d'analyser les évènements afin de s'assurer que les recommandations qui en découleront soit 'basées sur des faits', a-t-il martelé. Il a aussi déclaré que 'après tout, nos réacteurs à eau bouillante sont différents de ceux du Japon, ce qui doit être pris en considération dans toute analyse de la situation'.

M. Teyssen ajoute encore que 'la chancelière a plutôt raison lorsqu'elle déclare - je cite - que 'les réacteurs nucléaires d'Allemagne sont, à notre connaissance, les plus sûrs'. Elle a aussi déclaré que si elle pensait que tel n'était pas le cas, les responsabilités de sa fonction lui imposeraient d'arrêter immédiatement les centrales atomiques du pays'.

Cette déclaration ressemble fort à une critique directe d'une autre décision prise par Angela Merkel après Fukushima : celle de stopper sept réacteurs nucléaires allemands avec effet immédiat. Dans ce cadre, E.ON a commencé à arrêter la tranche numéro 1 (la plus ancienne) de sa centrale bavaroise d'Isar, a-t-il annoncé.

D'ailleurs, écrit ce matin le Süddeutsche Zeitung, E.ON ferait aussi plancher ses avocats sur un éventuel recours judiciaire. Les juristes seraient notamment chargés de vérifier si cette décision de l'exécutif n'aurait pas dû être soumise au parlement, croit savoir le quotidien.


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