Environnement : la Banque Postale publie son premier Rapport Climat & Nature

Actualité publiée le 21/10/24 17:58

La Banque Postale a publié son Rapport Climat & Nature 2023, devenant ainsi la première banque française à aligner ses pratiques sur les recommandations de la TCFD (Task Force on Climate-related Financial Disclosures) et de la TNFD (Task Force on Nature-related Financial Disclosures). Cette publication fait suite à son adhésion, en septembre 2023, aux « Early adopters » de la TNFD, un groupe d’acteurs économiques s’engageant à intégrer les enjeux de biodiversité et de climat dans leur gouvernance et leur stratégie.

Une analyse approfondie des impacts environnementaux du groupe

Pour ce premier rapport, La Banque Postale a analysé ses impacts, dépendances, risques et opportunités liés à la nature. Grâce à l’outil GBS (Global Biodiversity Score) développé par CDC Biodiversité, elle a mesuré une empreinte biodiversité couvrant 39 % de ses expositions bilan bancaire et hors bilan. Cela va au-delà de son empreinte carbone, qui couvre 25 % des expositions, en incluant les actifs du secteur public et de l’économie sociale, ainsi que les portefeuilles de crédits aux particuliers et aux entreprises.

La publication de ce rapport intervient avant deux événements majeurs : la COP16 sur la biodiversité, qui se tiendra en Colombie à compter du 21 octobre, et la COP29 sur le climat en Azerbaïdjan du 11 au 22 novembre prochain. La filiale du groupe La Poste affirme ainsi sa volonté de renforcer son rôle de leader dans la lutte contre le changement climatique et la protection de la biodiversité.

Un combat grandissant pour la biodiversité

Enterprise à mission, La Banque Postale a déjà pris plusieurs mesures en faveur de la transition écologique, comme la validation de sa trajectoire de décarbonation par la SBTi (Science Based Targets initiative) et la sortie des énergies fossiles dès 2030.

Afin de suivre les recommandations de la TFCD, elle a publié début 2023 un premier rapport climat qui met en lumière ses actions en faveur d’une finance durable et de la transition juste. En septembre 2023, La Banque Postale a voulu appliquer les recommandations de la TNFD en publiant un rapport unique Climat & Nature. Ce document, pionnier en France au sein des établissements bancaires, vise à consolider sa stratégie pour la nature, tout en répondant aux exigences de la directive européenne CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) en matière de reporting extra-financier.

« La publication de ce premier rapport Climat & Nature marque une nouvelle étape dans la prise en compte des risques environnementaux dans leur ensemble lors de nos décisions financières. C’est une véritable fierté d’avancer sur ce sujet majeur, qui va permettre de mieux appréhender les enjeux climatiques et de biodiversité et de continuer à faire avancer les standards de marché en matière de finance durable », déclare le président du directoire de La Banque Postale, Stéphane Dedeyan.

Vers une meilleure compréhension des enjeux environnementaux

La Banque Postale insiste sur l’importance d’intégrer la protection de l’environnement à tous les niveaux de sa gouvernance. C’est pourquoi son rapport détaille les actions concrètes menées pour intégrer le climat et la biodiversité dans sa stratégie globale. L’entreprise s’appuie sur des indicateurs précis afin de suivre ses progrès, et le rapport fournit une base pour une compréhension accrue des impacts de son modèle d’affaires sur la nature.

Dans le même temps, La Banque Postale forme ses collaborateurs à la protection de la biodiversité et aux enjeux climatiques. Plus de deux tiers des salariés ont déjà été formés à la RSE et à la finance durable l’année dernière. 90% des salariés seront formés d’ici 2025.

L’ensemble du groupe La Banque Postale est pleinement engagé dans la lutte contre le réchauffement climatique et la protection de la nature, à l’image des publications respectives de LPB AM, CNP Assurances et Louvre Banque Privée.

Bon nombre d’initiatives favorables à l’environnement

La Banque Postale a renforcé son engagement pour la biodiversité en 2021 en signant le « Finance for Biodiversity Pledge », une initiative internationale rassemblant 177 institutions financières qui comptent restaurer et protéger la biodiversité dans les activités d’investissement et de financement. Un an plus tard, elle a aligné sa politique biodiversité sur celle du groupe La Poste et de la Caisse des Dépôts, dans le cadre du CMBKM (Cadre mondial pour la biodiversité de Kunming-Montréal).

En 2023, La Banque Postale a listé de nouveaux objectifs pour limiter ses impacts directs et indirects sur les cinq facteurs de pression qui, selon IPBES (Intergovernmental Science-Policy Platform on Biodiversity and Ecosystem Services), contribuent à l’effondrement du vivant. Elle a notamment mis en place des mesures pour lutter contre la déforestation et la conversion des écosystèmes naturels.

Par exemple, elle a exclu de son financement les entreprises tirant plus de 20 % de leur chiffre d’affaires de la fabrication ou de la vente de pesticides. L’entreprise aide également ses clients des secteurs à risque (agroalimentaire, maroquinerie, ameublement, pneumatique, santé…) à aller au-delà des exigences du règlement européen contre la déforestation et la dégradation des forêts (RDUE).

De plus, La Banque Postale accompagne des projets nationaux externes préservant la biodiversité grâce son fonds d’impact climat et biodiversité. Elle a, entre autres, soutenu en 2023 le fonds Nature Impact du WWF France afin de financer des projets de protection, de restauration et de gestion durable de forêts hexagonales à haute valeur de biodiversité. On peut également citer le projet consistant à créer une forêt sur une ancienne parcelle agricole à travers le programme Nature 2050 CDC Biodiversité.

En septembre 2023, La Banque Postale est aussi devenue « early adopter » de la TNFD aux côtés de 320 organisations internationales, entreprises et institutions financières. « En rejoignant la TNFD à un stade précoce, nous avons décidé d’anticiper les changements provoqués par l’érosion de l’état de la nature et d’évaluer comment nous pourrions être impactés positivement ou négativement par ces changements », précise La Banque Postale dans un communiqué.

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