En hausse de plus de 11 % ce lundi, l’action Emeis rebondit fortement à la suite d’un accord bancaire structurant.

L’action Emeis s’est envolée de 11,4 % à 14,30 euros ce lundi matin, figurant en tête du palmarès de la Bourse de Paris. Ce regain d’intérêt des investisseurs fait suite à l’annonce d’un accord de principe stratégique entre le groupe, ses principaux partenaires bancaires et plusieurs investisseurs financiers. Un accord qui pourrait permettre à l’ex-Orpea de sortir plus rapidement que prévu de son plan de sauvegarde accélérée.
Le groupe a précisé que cet accord portait sur le refinancement de sa dette bancaire, ainsi que celle de ses filiales Niort 94 et Niort 95. Cet accord reste soumis à l'approbation des comités de crédit des institutions concernées. Si toutes les parties donnent leur feu vert, la maturité moyenne de la dette d’Emeis serait portée à cinq ans, contre 2,5 années auparavant. Comme l’a indiqué le directeur général Laurent Guillot, cela placerait Emeis "en situation de refinancer par anticipation les dettes résiduelles provenant des prêts octroyés historiquement dans le cadre du protocole de conciliation de 2022 et du plan de sauvegarde de 2023".
3,15 milliards d’euros mobilisés pour soulager la dette
L’enveloppe globale des nouveaux financements atteindrait un minimum de 3,15 milliards d’euros, répartie en trois tranches. À travers ce mécanisme, le groupe s'engage sur un calendrier de désendettement progressif, en respectant un niveau de levier strict : 12,0x d’ici fin 2026, 9,5x fin 2027, 8,0x fin 2028, et 6,5x à partir de 2029.
Emeis devra aussi contenir ses investissements annuels autour de 375 millions d’euros en moyenne, avec un plafond de 130 millions pour les projets de développement. Le groupe prévoit en outre la possibilité de distribuer à nouveau des dividendes lorsque le levier passera sous la barre des 7,5x, dans la limite de 40 % du résultat net consolidé.
Une stratégie de cessions toujours active
Parallèlement, le groupe a réaffirmé sa volonté de poursuivre la vente de certains actifs. Plusieurs opérations de cessions sont déjà bien engagées, en particulier en Suisse, où certaines discussions sont qualifiées de "très avancées". Emeis pourrait ainsi générer des rentrées supplémentaires entre la fin 2025 et le premier trimestre 2026.
Ce plan de refinancement massif, accompagné de restrictions claires sur les investissements et les distributions, semble rassurer les marchés sur la capacité d’Emeis à sortir d’une crise financière longue et douloureuse.
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