Cours | Graphes | News | Analyses et conseils | Société | Historiques | Vie du titre | Secteur | Forum |
Lors de sa journée investisseurs organisée à Londres, Elis n’a pas simplement communiqué des objectifs : le groupe a posé les fondations de son avenir économique pour les quatre prochaines années. À la clé, une promesse de croissance organique de 4 % par an, hors rachats, et une progression régulière de sa rentabilité.
Présent dans 31 pays, l’expert de la blanchisserie industrielle mise sur ses marchés historiques, en Europe et en Amérique latine, pour accélérer. Mais ce n’est pas tout. En consacrant jusqu’à 150 millions d’euros par an aux acquisitions, Elis entend bien gagner du terrain à l'international, tout en élargissant son portefeuille de services à forte valeur ajoutée comme les salles blanches ou la désinsectisation.
En 2024, l’entreprise a généré 4,57 milliards d’euros de chiffre d’affaires, avec une croissance organique de 5,2 %. Son bénéfice net a grimpé à 338 millions d’euros, et sa trésorerie opérationnelle a atteint 346 millions d’euros. Ces résultats solides permettent à la société d’envisager l’avenir avec confiance, même sans compter sur de grandes manœuvres de fusion.
Désormais, le groupe projette une hausse annuelle de 20 points de base de sa marge d’EBITDA, pour accompagner sa montée en puissance. Et cette dynamique devrait s’installer durablement : de 2025 à 2028, Elis prévoit de générer 1,5 milliard d’euros de cash flow, une manne qui contribuera directement à augmenter les retours aux actionnaires, un objectif déjà esquissé en mars dernier.
L’expérience récente avec Vestis, le numéro deux américain du secteur, a laissé des traces. Malgré des discussions entamées en 2024, Elis a renoncé à l’opération face à la taille jugée trop imposante de la cible. Un retrait interprété comme une preuve de lucidité, qui n’empêche pas l’entreprise de rester à l'affût d’opportunités “dans de nouveaux territoires”, à condition qu’elles créent de la valeur.
Cette stratégie sélective s’accompagne d’une enveloppe comprise entre 50 et 150 millions d’euros par an pour financer ces rapprochements. Pas question de forcer le destin : Elis veut rester maître de son rythme de développement, en s'appuyant d'abord sur les fondamentaux de son modèle.
"Notre modèle n'a jamais été aussi solide : rentable, responsable et éprouvé sur un nombre croissant de marchés", a déclaré Xavier Martiré, président du directoire. Et pour cause. L’entreprise mise sur des leviers structurels plutôt que conjoncturels : automatisation accrue, mutualisation des sites, et développement de services à forte récurrence.
Les ambitions affichées témoignent d’une confiance affirmée dans une activité à la fois robuste et adaptable. La volonté de diversification géographique comme sectorielle marque une inflexion stratégique, où la performance ne repose plus uniquement sur le volume, mais aussi sur la capacité à faire mieux avec autant, voire moins.
© AbcBourse.com. Tous droits réservés
Vous avez aimé cet article ? Partagez-le avec vos amis avec les boutons ci-dessous.
Pour poster un commentaire, merci de vous identifier.