ARKEMA : RÉSULTATS DU PREMIER TRIMESTRE 2011

Regulatory News:

Le Conseil d’administration d’Arkema (Paris:AKE), réuni le 4 mai 2011, a examiné les comptes consolidés d’Arkema pour le 1^er trimestre 2011. A l’issue de cette réunion, Thierry Le Hénaff, Président directeur général d’Arkema, a déclaré :

«La très forte progression des performances du 1^er trimestre, avec un chiffre d’affaires en hausse de 33% et une marge d’EBITDA proche de 17%, illustre l’accélération de la croissance du Groupe, sa capacité à répercuter les hausses des matières premières sur ses prix de vente et place Arkema au niveau des meilleurs du secteur.

Quelques jours avant l’anniversaire qui marquera les 5 ans de l’introduction en bourse, nos équipes sont particulièrement fières de ce résultat qui illustre le succès de la stratégie mise en œuvre et le chemin parcouru depuis notre point de départ où nous réalisions une marge d’EBITDA de 6%.

La densité des projets d’innovation et la dynamique d’investissement en Asie, région qui représente maintenant 20% de notre chiffre d’affaires, sont les principaux moteurs de cette remarquable transformation qui nous positionne progressivement comme un chimiste de spécialité à haute valeur ajoutée.

L’annonce début avril d’un projet majeur de construction d’une plate-forme de Thiochimie en Asie et la finalisation de l’acquisition des activités résines de Total, attendue mi-2011, s’inscrivent parfaitement dans la stratégie de croissance que nous avons annoncée en fin d’année dernière. »

Poursuivant sa dynamique de forte croissance, le chiffre d’affaires du 1^er trimestre 2011 progresse de 33% à 1 733 millions d’euros. Les volumes augmentent de 7%, soutenus par une forte demande en Asie où les ventes représentent désormais 20% du chiffre d’affaires du Groupe, et par les nouveaux développements dans de nombreux secteurs liés au développement durable (énergies renouvelables, polymères bio-sourcés, allègement des matériaux,…). Les prix sont en forte augmentation (+21%) sur la plupart des lignes produits et permettent de compenser les hausses très significatives de l’ensemble des matières premières. L’effet périmètre de 3% correspond à la contribution des actifs acryliques achetés en Amérique du Nord. L’effet conversion est limité à 1%.

L’EBITDA, multiplié par 2,1 par rapport au 1^er trimestre 2010, s’élève à un nouveau plus haut historique de 287 millions d’euros. Cette excellente performance résulte des nombreux investissements de croissance et des actions de progrès engagés dans l’ensemble des activités du Groupe. La contribution des activités hors vinyliques et monomères acryliques représente plus de 60% de l’augmentation de l’EBITDA. Elle reflète l’expansion de nos positions en Asie avec notamment l’unité de production de gaz fluorés HFC-125 démarrée en Chine en avril 2010, l’apport croissant des innovations liées au développement durable et la capacité d’Arkema à pleinement répercuter les hausses des matières premières sur ses prix de vente.

Pour la première fois depuis le spin off, la marge d'EBITDA dépasse 16% sur un trimestre pour s’établir à 16,6%.

Le résultat d'exploitation s’élève à 211 millions d’euros contre 60 millions d’euros au 1^er trimestre 2010, après déduction d’amortissements pour 71 millions d’euros, stables par rapport à l’année dernière, et d’éléments non récurrents pour –5 millions d’euros.

La charge d'impôts est de 56 millions d’euros contre 18 millions d’euros au 1^er trimestre 2010, soit environ 26% du résultat d’exploitation courant.

Le résultat net part du groupe est multiplié par 3,8 par rapport à celui du 1^er trimestre 2010 pour s’établir à 151 millions d’euros, soit 8,7% du chiffre d’affaires parmi les meilleurs ratios du secteur.

 (54% du chiffre d’affaires total) : UNE MARGE D’EBITDA RECORD À 24%

Le chiffre d'affaires du pôle Chimie Industrielle progresse très fortement (+40%) à 928 millions d’euros contre 661 millions d’euros au 1^er trimestre 2010. Les volumes progressent de 8% et les prix de vente, dans la majorité des lignes produits et notamment dans les Acryliques, le PMMA et les Fluorés, augmentent au-delà des matières premières, représentant un effet prix de 26%.

L’EBITDA s’établit au niveau record de 225 millions d’euros (96 millions d’euros au 1^er trimestre 2010) avec une marge d’EBITDA de 24,2% qui reflète l’excellent positionnement de l’ensemble des lignes produits du pôle.

Dans un environnement porteur, l’ensemble des lignes produits de la Chimie Industrielle (à l’exception des Oxygénés en retrait) est en très forte progression par rapport à l’an dernier. Pour les monomères acryliques, les marges unitaires se situent à des niveaux élevés. La demande soutenue sur les marchés finaux du pôle (réfrigération pour les Fluorés, nutrition animale, pétrole, gaz et pétrochimie pour la Thiochimie, automobile et biens de consommation pour le PMMA, revêtements et super-absorbants pour la filière acrylique) et les projets de croissance (unité de production de gaz fluorés HFC-125 de Changshu en Chine démarrée en avril 2010, ventes en croissance rapide de PMMA dans le marché des télévisions LED) contribuent notablement à cette performance.

 (27% du chiffre d’affaires total) : CROISSANCE ET RENTABILITÉ AU RENDEZ-VOUS

Le chiffre d'affaires du pôle Produits de Performance progresse de 27% à 472 millions d’euros contre 372 millions d’euros au 1^er trimestre 2010. L’effet prix très fort de +14%, reflète les augmentations de prix pour compenser la hausse des matières premières et un mix produit orienté vers des applications à plus forte valeur ajoutée.

L’EBITDA s’élève à 76 millions d’euros contre 54 millions d’euros et la marge d’EBITDA s’établit à 16,1% (14,5% au 1^er trimestre 2010). Cette très bonne performance confirme les progrès réalisés sur le pôle, en ligne avec les objectifs de croissance et de profitabilité à moyen terme.

Les volumes augmentent de 10%, soutenus par une forte demande dans les marchés traditionnels (énergie, automobile, secteur industriel, biens de consommation) et par une contribution significative des nouvelles applications liées au développement durable (photovoltaïque, batteries, matériaux bio-sourcés, oxygène médical,…).

Arkema a démarré en mars avec succès sa nouvelle unité de production de polymères fluorés Kynar^® située sur le site de Changshu en Chine selon le calendrier prévu. Avec cette capacité supplémentaire, Arkema dispose désormais d’importants moyens de production de polymères fluorés sur les 3 continents.

 (19% du chiffre d’affaires total) : LÉGÈRE AMÉLIORATION

Le chiffre d'affaires du pôle ProduitsVinyliques s’établit à 328 millions d’euros contre 271 millions d’euros au 1^er trimestre 2010. L’EBITDA est positif à +1 million d’euros contre une perte de –8 millions d’euros au 1^er trimestre 2010. L’essentiel de la progression du chiffre d’affaires correspond à la hausse des prix de la soude et du PVC qui a permis de compenser les fortes augmentations du coût de l’éthylène et de l’électricité (nouvelles conditions d’approvisionnement depuis le 1^er janvier 2011). Dans un marché européen de la construction en légère amélioration, les volumes ont toutefois été limités par l’arrêt quinquennal de maintenance à Lavera débuté à la mi-mars. La société Qatar Vinyl Company (QVC), dans laquelle Arkema détient une participation de 13%, réalise 5 millions d’euros de résultat net mis en équivalence.

Enfin, dans le cadre de son objectif de réduction du poids relatif du pôle Vinylique au sein du Groupe, Arkema a annoncé début avril 2011 le projet de cession de son activité canalisation en France représentant un chiffre d’affaires de 45 millions d’euros.

Sur le 1^er trimestre 2011, le flux de trésorerie libre s’établit à –86 millions d’euros. Ce flux inclut une variation négative de –225 millions d’euros du besoin en fonds de roulement liée à la très forte augmentation des ventes. Le ratio besoin en fonds de roulement sur chiffre d’affaires trimestriel reste néanmoins bien maîtrisé à 14,7% (15,6% à fin mars 2010).

La dette nette s’établit à 175 millions d’euros au 31 mars 2011 contre 94 millions d’euros au 31 décembre 2010, soit un ratio d’endettement sur fonds propres très bas à 7,5%.

En mars 2011, Arkema a démarré avec succès et selon le calendrier prévu sa nouvelle unité de production de polymères fluorés PVDF Kynar^® sur son site de Changshu en Chine. En cohérence avec la stratégie de croissance du Groupe dans les pays émergents, cette nouvelle unité dédiée à la production de polymère PVDF Kynar^® et de monomère VF2 (fluorure de vinylidène) vient conforter la position d’Arkema en Asie. Elle permettra de servir les marchés traditionnels du Kynar^® (revêtements industriels de haute performance, pétrole et gaz, génie chimique) ainsi que les nouveaux marchés en forte croissance (photovoltaïque, batteries lithium-ion).

Le 1^er avril 2011, Alphacan, filiale du Groupe Arkema, a annoncé un projet de cession de son activité canalisation en France à la société Pipelife France, filiale du groupe Pipelife. Cette activité, qui représente un chiffre d’affaires de 45 millions d’euros est implantée industriellement sur le site de Gaillon (France – Eure). Avec ce projet, Alphacan entend ainsi poursuivre sa stratégie en France de recentrage sur les profilés PVC afin de développer ses activités de spécialités à plus forte valeur ajoutée.

Le 11 avril 2011, Arkema, en partenariat avec la société coréenne CJ CheilJedang, a annoncé le projet de construction d’une unité de taille mondiale de bio-méthionine et d’une plate-forme de thiochimie en Asie du sud-est (Malaisie ou Thaïlande) avec un démarrage prévu fin 2013. L’unité de bio-methionine utilisera pour la première fois dans le monde un procédé de bio-fermentation, intégrée, en amont, à la production de methyl mercaptan. La plateforme thiochimie permettra à Arkema de globaliser son offre dans les spécialités dérivées du soufre. Le projet représente un investissement global de 400 millions de dollars réparti à parts égales entre les deux partenaires.

Au 2^ème trimestre, les conditions de marché restent bien orientées, dans la continuité de celles observées au premier trimestre. L’EBITDA du 2^ème trimestre 2011 devrait être du même niveau que celui réalisé au 1^er trimestre de l’année.

Dans ce contexte, Arkema réaffirme sa confiance pour une très bonne année 2011 tout en restant attentif aux évolutions de l’environnement politique et économique. Le Groupe anticipe également un retour à une saisonnalité par trimestre plus traditionnelle.

Dans le cadre de ses objectifs moyen terme, Arkema poursuit activement son ambitieux plan de croissance et plusieurs annonces récentes confirment cet engagement comme le démarrage réussi de l’unité de polymères fluorés Kynar^® en Chine en mars ou la signature d’un protocole d’accord pour la construction d’une plate-forme de production de Thiochimie en Asie. Par ailleurs, la finalisation du projet d’acquisition des activités résines de Total est attendue pour le début du mois de juillet.

Les résultats du premier trimestre 2011 et les perspectives sont détaillés dans la présentation « Résultats du 1^er trimestre 2011 » disponible sur le site Internet : www.finance.arkema.com.

Premier chimiste français, acteur majeur de la chimie mondiale, Arkema invente chaque jour la chimie de demain. Une chimie de spécialité, moderne et responsable, tournée vers l'innovation, qui apporte à ses clients des solutions concrètes pour relever les défis du changement climatique, de l'accès à l'eau potable, des énergies du futur, de la préservation des ressources fossiles, et de l’allègement des matériaux. Présent dans plus de 40 pays, avec un effectif de 14 000 personnes, 8 centres de recherche, Arkema a réalisé en 2010 un chiffre d’affaires d’environ 5,9 milliards d’euros et occupe des positions de leader sur ses marchés avec des marques internationalement reconnues. The world is our Inspiration.

Les informations publiées dans ce communiqué peuvent comporter des éléments prévisionnels concernant la situation financière, les résultats d’opérations, les activités et la stratégie d’Arkema. Ces prévisions sont fondées sur la vision actuelle et sur des hypothèses de la Direction d’Arkema qui peuvent s’avérer inexactes et sont dépendantes de facteurs de risques tels que l’évolution du coût des matières premières, la variation des taux de change, le rythme de réalisation des programmes de réduction de coûts ou l’évolution des conditions économiques et financières générales. Arkema n’assume aucune responsabilité quant à la mise à jour des prévisions qui serait due à la découverte d’informations nouvelles ou à la survenance d’événements nouveaux ou autres. Des informations supplémentaires relatives aux facteurs pouvant avoir une influence significative sur les résultats financiers d’Arkema sont disponibles dans les documents déposés par Arkema auprès de l’Autorité des marchés financiers.

Les bilans, compte de résultat, tableau de flux de trésorerie, tableau de variation des capitaux propres et information sectorielle joints au présent communiqué de presse sont extraits des états financiers consolidés au 31 mars 2010 arrêtés par le Conseil d'Administration d'Arkema SA en date du 10 mai 2010.

Les données trimestrielles ne sont pas auditées.

L’information par segment ou pôle d’activité est présentée en conformité avec le système de reporting interne d’Arkema utilisé par la Direction.

Les principaux indicateurs de performance utilisés sont les suivants :

• Résultat d’exploitation : il est constitué de l’ensemble des charges et produits des activités poursuivies ne résultant pas du résultat financier, des sociétés mises en équivalence et de l’impôt ;
• Autres charges et produits : il s’agit de charges et produits en nombre limité, bien identifiés, non récurrents et d’un montant particulièrement significatif que le Groupe présente de manière distincte dans son compte de résultat afin de faciliter la compréhension de la performance opérationnelle courante. Ces charges et produits concernent notamment :
  • les dépréciations pour perte de valeur des actifs incorporels et corporels,
  • les plus ou moins-values de cession, les frais d'acquisition, les badwill et les écarts de valorisation des stocks entre leur juste valeur à la date d’acquisition et leur coût de production.
  • certaines charges importantes de restructuration et d’environnement qui seraient de nature à perturber la lisibilité du résultat d’exploitation courant (intégrant les modifications substantielles de régime d’avantages au personnel, et l’effet des contrats déficitaires),
  • certaines charges liées à des sinistres d’importance majeure ou à des litiges dont la nature n’est pas directement liée à l’exploitation courante ;
• Résultat d’exploitation courant : il est obtenu par différence entre le résultat d’exploitation et les autres charges et produits définis précédemment ;
• Résultat net courant : il correspond au résultat net part du Groupe corrigé pour leur part Groupe :
  • des autres charges et produits après prise en compte de l’impact fiscal de ces éléments,
  • des charges ou produits d’impôt ayant un caractère exceptionnel et dont le montant est jugé significatif,
  • du résultat net des activités abandonnées ;
• EBITDA : il correspond au résultat d’exploitation courant augmenté des dotations aux amortissements comptabilisées dans le résultat d’exploitation courant ;
• Besoin en fonds de roulement : il s’agit de la différence entre les stocks, les créances clients et comptes rattachés, les autres créances, les créances d’impôt sur les sociétés, les autres actifs financiers courants d’une part, et les dettes fournisseurs et comptes rattachés, les autres créditeurs et dettes diverses, les dettes d’impôt sur les sociétés ainsi que les autres passifs financiers courants d’autre part. Ces éléments sont classés en actifs et passifs courants au bilan consolidé ;
• Capitaux employés : les capitaux employés sont obtenus par l’addition des valeurs comptables (nettes) des immobilisations incorporelles et corporelles, des titres et prêts des sociétés mises en équivalence, des autres titres de participation, des autres actifs non courants (à l’exception des impôts différés actifs) et du besoin en fonds de roulement ;
• Endettement net : il s’agit de la différence entre les emprunts et dettes financières à long terme et à court terme et la trésorerie et équivalents de trésorerie.

Comptes consolidés à fin mars 2011