Après un nouveau contrat colossal passé avec NJ Transit aux États-Unis, Alstom s’offre une bouffée d’air en Bourse. Une bonne nouvelle qui pourrait augurer d’un second trimestre bien au-delà des attentes.
Un milliard d’euros et un coup de projecteur venu d’outre-Atlantique : Alstom savoure sa réussite commerciale avec un nouveau contrat majeur signé aux États-Unis. Le titre s’est immédiatement envolé de plus de 6 % à l’ouverture ce mercredi 10 septembre à Paris, affichant la meilleure performance de l’indice SBF 120. Une réponse directe des marchés à l’annonce faite la veille par le groupe ferroviaire, qui confirme la vente de 200 voitures Multilevel III et de 12 locomotives ALP 45 bimodes à l’agence de transport public NJ Transit.
Ce contrat américain, évalué à environ 1,1 milliard d’euros, vient étoffer une commande précédente de 174 véhicules, également destinée au New Jersey. Il s’inscrit dans une dynamique de fin de trimestre particulièrement active pour Alstom, qui multiplie les signatures à l’international. Il y a quelques jours à peine, le constructeur annonçait un autre partenariat, cette fois avec le Conseil régional du Grand Wellington, en Nouvelle-Zélande, pour la livraison de 18 trains périurbains électriques à batterie, pour un montant de 538 millions d’euros.
Une dynamique commerciale impressionnante à quelques semaines du bilan
En deux jours seulement, Alstom a cumulé près de 1,5 milliard d’euros de commandes nouvelles. D’après les analystes de J.P. Morgan, cela porte le total des prises de commandes importantes pour le trimestre en cours à environ 4,4 milliards d’euros. Un chiffre en nette progression, qui pourrait même s’avérer sous-estimé au regard de la tendance.
Dans une note diffusée mercredi matin, le courtier américain écrit :
"Les commandes non annoncées/de base se situent généralement entre 1,5 et 2,0 milliards d'euros par trimestre, et même dans le bas de cette fourchette, les commandes devraient désormais dépasser les 6 milliards d'euros".
Un chiffre bien supérieur à leur propre prévision initiale, qui tablait sur 4,8 milliards d’euros.
Et les bonnes surprises ne sont peut-être pas terminées. J.P. Morgan ajoute :
"Le montant réel des commandes pourrait même être plus élevé, étant donné qu'il reste encore trois semaines avant la fin du trimestre".
Vers un deuxième trimestre au-delà des attentes ?
Avec une telle accélération des signatures commerciales, la publication des résultats semestriels d’Alstom, prévue le 13 novembre, est déjà très attendue. Les investisseurs scrutent désormais la capacité du groupe à transformer ces contrats en marges, dans un contexte où sa trésorerie reste sous tension. Mais les signaux envoyés par les commandes américaines et néo-zélandaises permettent au groupe de respirer, et à l’action de retrouver des couleurs.
En attendant, ce retour en grâce boursier souligne le potentiel encore intact d’un acteur industriel qui, malgré les secousses financières de ces derniers mois, parvient à tirer son épingle du jeu à l’échelle internationale.
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