Allemagne : L'inflation tombe à 2 % en juin

L’inflation allemande a ralenti en juin pour revenir exactement au seuil de 2 %. L’annonce, tombée ce lundi 30 juin, marque un tournant symbolique : c’est la première fois de l’année que la hausse des prix revient au niveau-cible fixé par la Banque centrale européenne (BCE) pour l’ensemble de la zone euro.

Ce chiffre, révélé par l’institut Destatis, dépasse les attentes du marché. Les analystes interrogés par Factset tablaient en moyenne sur une légère remontée, autour de 2,2 % sur un an, après un taux de 2,1 % en mai. C’est donc une bonne surprise, même si les chiffres ne sont encore que provisoires.

Une désinflation plus rapide que prévu

L’inflation allemande poursuit un ralentissement amorcé en début d’année. Alors qu’elle dépassait encore 4 % à l’automne 2024, elle s’est progressivement repliée, portée par le reflux des prix de l’énergie et une consommation intérieure plus prudente.

Avec 2,0 % en juin, l’inflation retrouve son plancher symbolique. C’est un niveau scruté de près par la BCE, qui pourrait y voir un signal favorable pour alléger progressivement sa politique monétaire. Pour rappel, l’objectif officiel de Francfort est de maintenir l’inflation “proche mais inférieure à 2 %” à moyen terme.

Mais derrière cette baisse apparente, la question de la stabilité se pose encore. Le chiffre de juin doit encore être confirmé dans les données finales. Et certains économistes alertent sur une possible remontée saisonnière cet été, notamment en raison de tensions sur les salaires dans plusieurs Länder.

Une donnée clé pour la BCE (et pour l’euro)

Si cette décrue se confirme, elle pourrait conforter la Banque centrale européenne dans sa décision de ne pas relever davantage ses taux directeurs. En juin, la BCE avait déjà opéré une première baisse de 25 points de base, une première depuis 2019. Le chiffre publié par l’Allemagne pourrait renforcer cette trajectoire de détente monétaire.

Pour les marchés, cette annonce en provenance de la première économie européenne fait figure de signal d'apaisement, après des mois de durcissement. Elle intervient aussi dans un contexte où la France et l’Italie affichent encore des taux supérieurs, autour de 2,5 % à 3 %.

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