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Avec le numérique et l'internationalisation comme atouts, Berenberg voit l'action JCDecaux grimper de 45%
Aujourd'hui à 12:00
(BFM Bourse) - La banque allemande a entamé le suivi de la valeur ce lundi à l'achat, jugeant sa décote boursière exagérée. Ce alors que l'entreprise est la seule à présenter une véritable offre internationale sur un secteur fragmenté.
JCDecaux connaît un début d'année boursière assez peu flamboyant. Le titre du spécialiste de l'affichage extérieur signe une timide hausse de 2,2% depuis le début de l'année, sous-performant le SBF 120 qui gagne 4,6% sur la même période.
L'entreprise a notamment perdu 6,6% le 7 mai dernier après avoir livré des prévisions de croissance décevantes pour le deuxième trimestre, en raison notamment d'une reprise pas assez franche en Chine, pays qui représente autour de 20% des revenus de la société, selon les analystes.
"Les perspectives non quantifiées pour le deuxième trimestre soulèvent des inquiétudes quant à la capacité du groupe à retrouver ses taux de croissance historiques à court terme, ce à quoi le marché a réagi négativement", expliquait Alphavalue.
"Si la valorisation reste attrayante, la dynamique est moins évidente, dans l'environnement économique actuel", concluait le bureau d'études indépendant.
Dans ce contexte, Berenberg a envoyé un important signal de confiance sur l'action. La banque allemande a débuté, ce lundi 2 juin, le suivi du titre avec une recommandation à l'achat sur JCDecaux et un objectif de cours de 22 euros, ce qui confère un potentiel de 45% à l'action au cours de clôture de vendredi.
Une croissance portée par le numérique
Cette initiation de couverture porte un peu la valeur JCDecaux s'adjugeant 2,3% en fin de matinée ce lundi, quand le SBF abandonne 0,45% au même moment.
JCDecaux possède plusieurs atouts dans sa manche, selon la banque allemande. L'une des grandes cordes à son arc reste sa forte internationalisation, dans un secteur pourtant très régionalisé et atomisé.
Cette diversification permet au groupe d'opérer dans des pays à forte croissance et de surperformer ainsi ses concurrents. Exemple: environ 60% de la croissance de l'entreprise entre 2013 et 2019 est provenue des régions "Asie-Pacifique" et "Reste du monde", alors que ces deux zones ne représentent que 35% des revenus.
Plus largement, environ 60% de la clientèle de la société française est internationale, un taux qui tombe à 40% pour ses rivales américaines.
"Dans un secteur positivement corrélé à la croissance économique, cette présence mondiale offre une plus grande diversification et une plus grande résilience", souligne Berenberg.
Autre force de JCDecaux: le numérique. Les activités dites "digitales" ont affiché une croissance moyenne annuelle de 21,4% entre 2013 et 2024, remarque Berenberg. La banque écrit que les écrans digitaux peuvent afficher jusqu'à six publicités de 10 secondes en une minute, contre une par minute dans les formats d'agence publicitaire plus traditionnels, multipliant de quatre à cinq les revenus générés.
"Avec seulement cinq pays représentant 60 % de ses revenus numériques, il y a encore beaucoup de place pour la croissance. Le digital devrait croître à un rythme de 11,6 % par an d'ici à 2028", estime Berenberg. Le virage de l'entreprise vers la "programmatique", qui permet d'automatiser et d'optimiser les transactions de vente d'espace d'affichage digital et les campagnes à l'aide de programmes informatiques, soutiendra cette croissance. Ce grâce à la flexibilité permise via les réservations publicitaires de dernière minute et à un meilleur ciblage de l'audience.
Du champ pour des rachats de concurrents
Par ailleurs, dans ce secteur fragmenté, JCDecaux possède la puissance de feu nécessaire à une consolidation du marché, avec une génération de cash attendu à 300 millions d'euros en rythme annuel et un bilan "sain" qui pourrait permettre de lever jusqu'à 3,3 milliards d'euros de dette, selon Berenberg.
La banque allemande estime que la société pourrait ajouter 18% de bénéfice par action via sa politique de croissance externe. Elle évoque la possibilité pour la société de renforcer sa présence pour l'heure limitée aux États-Unis, premier marché de la publicité en extérieur.
Une acquisition structurante est possible mais il faudrait que la société paie un prix élevé, considère la banque. Selon ses calculs, l'acquisition d'Oufront Media pourrait être relutive (positive) de 9% sur le bénéfice par action, deux ans après la conclusion de la transaction. Celle de Clear Channel serait plus compliquée en raison de l'endettement élevée de cette société, et Berenberg estime que deux ans après la conclusion, cette acquisition (purement spéculative à ce stade donc) aurait un impact négatif de 3% sur le bénéfice par action.
Au vu de ces qualités, Berenberg juge que le titre présente un point d'entrée intéressant. À l'heure actuelle, l'action s'échange 12,3 le bénéfice attendu en 2026, ce qui traduit une décote de 46% par rapport à sa moyenne historique.
"La valorisation actuelle implique une croissance de 1,3 % et des marges stables. La valorisation injustifiée d'aujourd'hui offre une rare opportunité d'investir dans une entreprise fondamentalement solide, dont les perspectives de revenus et de bénéfices sont parmi les plus solides du secteur", fait valoir la banque allemande.
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Je t'Mais... je t'M... je t'Merai. ♥
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JCDecaux : bien placé pour profiter de la reprise
11/03/2021 09:54 | Boursier
En situation de leader mondial sur son marché...
Croissance. Il fallait s'y attendre, JCDecaux affiche une perte 2020 très lourde... Le résultat net s'élève à -604 ME avec les conséquences d'une crise sans précédent. Les contraintes sanitaires ont conduit à une forte baisse de la fréquentation des aéroports, des gares, des métros... Dans ces conditions, les annonceurs ont déserté les panneaux publicitaires avec une chute du chiffre d'affaires de la société des frères Decaux de 40%. Les ventes sont revenues à leur niveau de 2010, soit 10 ans en arrière. Si la société a réduit ses dépenses, annulé son dividende et obtenu des ajustements de loyers, le niveau des ventes est loin d'avoir été suffisant pour arriver au point mort. La situation de trésorerie n'inspire heureusement aucune inquiétude...
Endettement. La dette nette a même légèrement diminué l'an dernier à 1.086 ME vs. 1.125 ME. Le coût de cet endettement est faible et il n'y a pas de grosses échéances à court terme. Les dirigeants de JCDecaux se veulent confiants car la levée des restrictions conduit rapidement à un retour de la clientèle. Ils en veulent pour preuve un chiffre d'affaires dans les aéroports domestiques en Chine qui bondit de 15% dès le T4 2020. Selon les instituts spécialisés, la croissance des revenus publicitaires pour la communication extérieure devrait augmenter de 20% cette année. En situation de numéro 1 mondial de ce créneau, JCDecaux est le mieux placé pour en profiter...
Trimestre. L'effet de base sera toujours très difficile sur le premier trimestre 2021 avec une pandémie qui continue de sévir. En conséquence, le chiffre d'affaires est anticipé à -40% sur la période. Mais un fort rebond est prévu par la suite avec un retour progressif à la normale du business... Nous pourrions choisir de prendre des profits après avoir acheté le titre JCDecaux sur les 16 Euros en janvier dernier. Mais l'approche de la sortie de crise ne devrait plus conduire l'action de l'afficheur à revenir sensiblement en arrière. Au fil du temps, les investisseurs vont plutôt avoir tendance à se replacer sur ce genre de dossier. Nous sommes donc conduits à maintenir une préconisation positive sur JCDecaux qui se situait, faut-il le rappeler, sur les 30 Euros fin 2018...
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