Sortie de route

En baisse de 1% à 15 euros ce lundi, Stellantis reste sous la surveillance des analystes après sa sévère correction boursière accusée depuis le début du printemps... Les derniers chiffres d'immatriculation en France n'ont d'ailleurs par de quoi rassurer les plus inquiets : Le marché automobile tricolore est même passé dans le rouge en août et risque de le rester "tant que les incertitudes politiques et économiques en France ne seront pas levées", a expliqué à l'agence Reuters le directeur général de la Plateforme de la filière automobile (PFA), Marc Mortureux, au lendemain de la publication de ses derniers chiffres d'immatriculations de voitures neuves.

Dans le détail, les immatriculations de voitures neuves en France ont diminué en août de 24,32% en rythme annuel. Il a été immatriculé 85.977 véhicules particuliers dans l'Hexagone le mois dernier, a rapporté la PFA. Août a compté 21 jours ouvrables cette année, contre 22 l'an dernier.
Les immatriculations de voitures neuves du groupe Stellantis, qui regroupe notamment les marques Peugeot, Citroën, DS et Opel, ont reculé de manière spectaculaire le mois dernier de 31,70% par rapport à un an plus tôt. Le groupe Renault (marques Renault, Dacia et Alpine) a vu quant à lui ses immatriculations en France corriger de 22,47% en rythme annuel sur la même période.

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Pas de rebond rapide ?

Pour Marc Mortureux, "on ne voit pas aujourd'hui d'éléments qui pourraient permettre un rebond rapide à la rentrée"..."Dans le contexte économique actuel, le consommateur a plutôt tendance à épargner, et la fin de l'année va dépendre aussi du contexte politique : est-ce qu'on arrive à trouver rapidement des perspectives qui soient plus positives et qui permettent aux gens de se projeter davantage", a ajouté le directeur général de la PFA.

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Si les modèles hybrides ont continué à tirer leur épingle du jeu avec une part de marché qui a grimpé à 39,8% sur huit mois, creusant nettement l'écart avec les autres types de motorisations, les voitures électriques confirment leur essoufflement depuis plusieurs mois... Les spécialistes évoquent en particulier les incertitudes autour des aides, ce qui explique en grande partie que leur part de marché en France se soit érodé à hauteur de 16,8% à la fin août, après 16,9% à fin juillet et 18% en mars dernier.

Aides en question

Dans le cadre de la préparation du prochain budget, le Premier ministre démissionnaire, Gabriel Attal, aurait demandé une baisse d'un tiers en 2025 des aides à l'achat de véhicules électriques dans le cadre des lettres plafonds envoyées la semaine dernière aux ministères, rapporte "Le Journal de l'automobile". Selon le magazine, il souhaiterait ramener de 1,5 milliard à 1 milliard d'euros l'enveloppe destinée à l'acquisition de véhicules électrifiés.
L'Etat soutient actuellement l'achat de voitures électriques par l'intermédiaire d'un bonus de 4.000 à 7.000 euros et un dispositif dit de "leasing social".

Les professionnels craignent d'assister en France au même effet pervers qui a fait chuter les ventes de véhicules électriques en Allemagne depuis que le pays a mis fin à son programme d'aides fin 2023. Selon l'autorité automobile KBA, la part des véhicules électrifiés sur le marché allemand est ainsi tombée à 12,6% depuis le début de l'année, contre 16,4% à la même période de l'an dernier...
Sans les aides, le coût d'achat d'un véhicule électrique reste un frein majeurs pour de nombreux ménages, d'autant que ceux qui disposent d'un fort pouvoir d'achat ont déjà sauté le pas, au moins pour les citadines.

Notons que le titre Stellantis abandonne désormais près de 28% depuis le début de l'année en bourse de Paris. Fin mars, le titre avait atteint furtivement un pic à plus de 27 euros...
Techniquement la valeur n’a pas réellement profité du rebond du cac40 on revient dans la zone de danger ⛔️ ou gravité 2 fibonnacci 15.11-14.37 et l’oblique //R1