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L'agglo de Brive souhaite réutiliser une partie de ses eaux usées, après traitement, pour réduire sa consommation d'eau potable pour certains usages, tels que le lavage de la voirie. Une première en Corrèze. L'agglo de Brive (Corrèze) a annoncé, ce jeudi 25 avril, son intention d'ajouter une nouvelle "brique", dixit son président Frédéric Soulier, à sa stratégie pour économiser ses prélèvements d'eau potable dans le milieu naturel.

En plus des actions déjà lancées avec Suez, son délégataire, pour faire la chasse aux fuites d'eau et changer les habitudes de consommation via la télérelève ou la distribution de kits hydro-économes, la collectivité souhaite également réutiliser une partie des eaux usées de sa station d'épuration de Gourgue-Nègre. En ligne de mire, un enjeu "considérable", a rappelé Frédéric Soulier, celui de continuer à réduire l'utilisation d'eau potable des 48 communes du territoire.

Pour l'agglo de Brive, l'enjeu "primordial" d'amener les usagers à réduire leur consommation d'eau [18/03/2023]

Comment ça marche ?

Les eaux usées dont il est question ici, ce sont notamment toutes celles qui s'évacuent de votre évier, de vos toilettes et votre salle de bain, etc. Pour le moment, elles sont traitées dans les différentes stations d'épuration de l'agglo avant d'être restituées dans le milieu naturel.

L'idée, avec le système REUT (réutilisation des eaux usées traitées), c'est de dévier une partie de cette eau pour lui appliquer un traitement spécifique qui garantisse son innocuité pour qu'elle serve en lieu et place de l'eau potable utilisée actuellement.

Cette technologie est bien connue en Corrèze. L'entreprise UV Germi, basée à Saint-Viance, développe justement des réacteurs à ultraviolets qui permettent de "désinfecter biologiquement les eaux usées", comme l'expliquait encore récemment Willy Fortunato, le directeur général de l’entreprise, à La Montagne.