Si on peut avoir une seule certitude aujourd'hui, c'est que le groupe informatique sera sauvé. Ce qu'on ne sait pas encore, c'est "à quel prix" et notamment pour les actionnaires. Les exemples récents que sont Casino ou Orpea, contraints à d'importantes restructurations financières, ne vont pas dans le sens de l'actionnaire individuel, simple variable d'ajustement et systématiquement massacré dans les scénarios de résolutions de crise que nous avons connu jusqu'à alors. Cette fois-ci ce serait différent ?
Les offres des repreneurs sont sur la table depuis ce week-end et le groupe choisira son avenir d'ici le 31 mai 2024. En attendant il a déjà annoncé la couleur : "Le groupe prévient toutefois que la solution trouvée devrait entraîner des changements radicaux dans sa structure de capital avec l'émission de nouvelles actions, ce qui entraînerait une dilution massive de ses actionnaires.". On ne pourra pas dire qu'on n'aura pas été prévenus !
Une incertitude toutefois, si c'est la solution Onepoint de David Layani qui est choisie, il est aujourd'hui le premier actionnaire d'Atos avec 11,4% du capital environ. Ce serait donc peut être un rempart sur une dilution trop forte des actionnaires en place. Ce qui est certain par contre, c'est que dans tous les autres cas, les créanciers qui convertiront de la dette en action ne le feront pas au prix du marché, mais voudront une importante décote.
La raison voudrait qu'on ne touche pas au dossier, il y a trop d'incertitudes et ce depuis bien longtemps avec une direction qui n'a jamais fait fi des actionnaires. Il va y avoir une forte volatilité et ceux qui aiment le sport pourront s'éclater en intraday, mais attention à ne pas rester collé le soir en clôture. Une suspension de cours ou une annonce hors séance peut vous envoyer au tapis en moins de deux.
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